« Ne promettez pas quand vous êtes joyeux, ne répondez pas quand vous êtes en colère, ne décidez pas quand vous êtes triste. »
Le concept de tilt, originellement apparu dans le milieu du poker, est un état émotionnel ou mental qui peut être provoqué par le stress, l’angoisse, l’énervement, la frustration ou toutes sortes d’émotions qui nous font perdre le contrôle et nous rendent sous-performants. 1
Le tilt ne s’applique pas seulement au poker mais à notre vie en général.
On a tous nos mauvais jours où on a l’impression que rien ne fonctionne malgré toute notre bonne volonté.
Un client nous lâche alors qu’on faisait des pieds et des mains pour lui. On passe du temps à créer un produit de qualité et simultanément un concurrent sort un produit similaire. On épargne pendant plusieurs mois pour investir et notre voiture nous lâche ce qui nous contraint à prendre dans nos économies.
Toutes ces situations produisent des tilts. Elles déclenchent en nous toutes sortes d’émotions déstabilisantes qui viennent altérer notre manière de fonctionner.
Si on ne sait pas y répondre efficacement, on peut rapidement se retrouver coincé dans une spirale où nos performances diminuent et notre qualité de vie aussi.
Il faut alors apprendre à casser ce cycle pour de nouveau, retrouver nos performances.
Alors comment sortir de cette spirale ? Comment limiter le tilt ? Même mieux, comment anticiper le tilt avait qu’il ne nous nuise ?
Avoir conscience de l’existence des cycles émotionnels
Notre meilleure défense contre le tilt et d’avoir conscience que nous sommes tous sous l’influence de nos cycles émotionnels. Nous passons tous par des phases d’optimisme, d’ennui, de pessimisme, de colère, de dépression, de soulagement…
Notre vie est rythmée par ces émotions.
Lorsque l’on en prend vraiment conscience, on peut réduire l’influence qu’elles ont sur nous.
Si on est dans une phase dépressive, on peut se dire que des moments de joie nous attendent forcément dans le futur. C’est la manière dont fonctionne les cycles après tout.
Si on se sent enthousiaste pour l’année qui vient, on peut s’attendre à connaitre des difficultés qui viendront forcément nous décourager tôt ou tard.
Si on est excité par un nouveau projet, on sait que l’on connaîtra forcément des phases d’ennui au moment de son exécution.
Il ne s’agit pas d’être pessimiste ou optimiste, mais plutôt d’accepter ces cycles pour mieux les anticiper, prendre de la distance et être plus clairvoyant.
Approcher nos émotions de cette façon permet alors de développer une forme d’équanimité et ainsi réduire les effets du tilt sur notre vie.
Reconnaître ses émotions rapidement pour agir productivement
Le tilt est destructeur à partir du moment où on laisse nos émotions prendre le dessus et que l’on agit de manière inadaptée au moment où elles sont les plus intenses.
Typiquement on vient d’avoir une conversation longue et houleuse avec un client. On débarque en réunion en retard et contrarié et on s’énerve sur nos collègues sans raison valable.
Pour éviter ce genre de comportement improductif, il faut prendre conscience de nos émotions aussitôt qu’elles surgissent et y répondre productivement et rapidement.
Si on est énervé par exemple, mieux vaut marcher quelques minutes dehors pour libérer nos tensions comme le prouve l’étude menée par Jeff Miller et Zlatan Krizan sur les bénéfices de la marche.
Si on est angoissé, rien ne sert de s’acharner sur une tâche qui demande une concentration intense. L’angoisse nous prend déjà une bonne partie de l’énergie. Il est donc préférable de faire quelques exercices d’étirement et de respiration ou de faire une activité physique si possible. Cela permettra de regagner notre attention et être dans un état optimal de concentration.
Le tout est d’apprendre à se connaitre pour identifier ce qui déclenche nos émotions et de savoir comment y répondre au mieux.
L’importance des pauses
Lorsque nos émotions sont à leur pic, c’est là que le tilt est le plus destructeur. On fait ou dit alors des choses que l’on regrette, on sous-performe, on s’auto-sabote.
Le mieux est donc de faire une pause plus où moins longues pour retrouver un état émotionnel optimal. On peut prendre une pause de 10 minutes pour aller marcher, prendre des vacances de 2 semaines ou voir même une année sabbatique si c’est nécessaire. Tout dépend en fait de l’émotion à laquelle on répond.
Une pause de 10 minutes suffit pour se calmer les nerfs par exemple en revanche un état dépressif requiert plus de temps.
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On a tous ces moments où on sous-performe dans notre vie. Les tilts en sont l’une des raisons. Apprendre à mieux gérer nos émotions peut alors se révéler être d’une grande aide.
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