La prise de décision est un challenge auquel nous sommes tous confrontés.
Selon une étude nous prendrions environ 35 000 décisions chaque jour 1. Parmi lesquelles on retrouve :
- Les micro-décisions. Ce sont celles que l’on prend à chaque instant parfois sans même s’en rendre compte. “Est-ce que cet article est assez intéressant pour je continue de le lire ou est-ce que je dois m’arrêter maintenant ?” “Est-ce que j’ai plutôt envie de me préparer un café ou un thé ?” “Quel T-shirt je devrais mettre aujourd’hui ?” On prend ces micro-décisions chaque seconde souvent de manière inconsciente.
- Les décisions de vie. Ce sont généralement celles que l’on a le plus de mal à prendre parce qu’elles définissent la trajectoire de notre vie : “Quelle école est-ce que je dois choisir ?” “Est-ce que je dois déménager ou rester ici ?” “Est-ce que je dois démissionner ou rester dans cette entreprise ?” “Est-ce que je suis prêt à me marier ?” “Est-ce que je devrais divorcer ?”
- Les décisions d’entreprise. Ces décisions déterminent l’avenir de l’entreprise et indirectement le nôtre. Ce sont des choix du type : “Est-ce que je dois internationaliser mon entreprise ou renforcer ma présence sur le territoire ?” “Sur quel canal doit-on se concentrer pour augmenter notre CA ?” “Quel candidat choisir pour ce poste ?”
- Les décisions d’achat. “Est-ce que dois acheter cet iPhone ou plutôt ce Samsung ?” “Quel paquet de céréales choisir ?” “Est-ce que j’achète cette voiture neuve ou d’occasion ?”
Bref vous l’aurez compris nous sommes confrontés à des milliers et des milliers de décisions au quotidien. Et même si beaucoup d’entre elles n’ont que très peu d’impact dans notre vie, d’autres en revanche déterminent notre futur. Il est donc crucial de savoir prendre des décisions pour vivre heureux et épanoui. Pour cela il existe des méthodes et approches qui peuvent aider.
Dans cet article vous allez découvrir quelles sont les meilleures méthodes de prise de décision. Qu’il s’agisse de décisions de business, de décisions de carrière, de décisions en amour, de décision d’achats… les quelques outils que vous apprendrez ici vous aideront à faire un choix (même des choix difficiles).
Les méthodes de prise de décision
La matrice de prise de décision
La matrice de décision est un outil qui consiste à prendre une décision en pondérant vos choix. Elle est particulièrement adaptée quand vous faites face à plusieurs choix que vous avez du mal à départager.
Cette méthode se décompose en 8 étapes :
Etape 1 : Identifiez la décision que vous devez prendre
Ici il suffit de formuler très simplement la décision à laquelle vous faites face. Par exemple : Est-ce que je dois déménager ou rester ici ?
Etape 2 : Listez vos choix
Votre décision repose sur plusieurs choix. Vous devez les lister dans l’étape 2. Par exemple si vous prenez la décision de déménager, vous faites face au choix de la localité par exemple Paris, Lyon ou Marseille.
Etape 3 : Choisissez les critères d’évaluation et les pondérer
Au moment de faire un choix vous devez considérer plusieurs critères. Dans le cas du déménagement par exemple vous pouvez considérer les critères suivants :
- le temps (Est-ce que le temps dans cette ville est agréable tout au long de l’année ?)
- le prix du logement (Est-ce que c’est une ville qui est cher ?)
- la qualité de vie (Est-ce qu’il fait bon vivre ?)
- la proximité avec le travail (Est-ce qu’il est facile de trouver un logement à côté du travail ?)
- les amis (Est-ce que certains de mes amis habitent dans cette ville ?)
Une fois fois les critères choisis, définissez l’importance qu’ils ont pour vous en leur attribuant une note entre 0 et 5. Si par exemple la qualité de vie est quelque chose de très important pour vous, vous mettrez une note de 5 et si la proximité avec le travail n’est pas si importante vous mettrez une note de 2. Par exemple :
- temps (4/5)
- prix du logement (3/5)
- qualité de vie (5/5)
- proximité avec le travail (2/5)
- amis (4/5)
Etape 4 : Construisez votre matrice
Maintenant que vous avez tous les éléments, placez les dans une matrice de la manière suivante.
Etape 5 : Notez vos choix de 0 à 5
Vous devez noter vos choix en reprenant chaque critère. Par exemple pour Paris, si vous considérez que le temps est bon, mettez une note de 4. Et si vous jugez la qualité de vie comme médiocre mettez une note de 2.
Evaluez chacun de vos choix en fonction des critères que vous avez choisi.
Etape 6 : Calculez le total pondéré pour chacun de vos choix
Vous avez défini une pondération pour chaque critère et vous avez évalué chaque choix de 0 à 5, maintenant il est temps de pondérer. Pour cela multipliez la note d’évaluation par la pondération. Par exemple pour Paris multipliez la note que vous avez attribué pour le temps (4) par l’importance que vous accordez à ce critère (4). Donc 4 x 4 = 16 la note pondérée sera donc de 16.
Faites le calcul pour chaque critère.
Etape 7 : Additionnez chaque note
Additionnez chaque note pondérée pour obtenir le total pondéré. Pour Paris faites 16 + 3 + 10 + 2 + 16 pour obtenir le total pondéré 47 puis faites la même chose pour Lyon et Marseille.
Etape 8 : Prenez votre décision
Une fois les totaux pondérés obtenus, prendre votre décision devient alors facile. Il vous suffit de choisir la note la plus élevée.
- Marseille 73
- Lyon 58
- Paris 47
Donc vous voyez ici que d’après les calculs, vous devriez déménager à Marseille.
La matrice de décision est une excellente technique pour départager vos choix parce qu’elle permet de prendre en compte tous les critères qui sont importants pour vous et de les inclure dans votre prise de décision.
Lire aussi : Matrice de décision : Le guide complet (+modèle Excel gratuit)
L’arbre de décision
Si vous devez prendre une décision financière, une décision entrepreneuriale, une décision stratégique ou une décision de carrière, l’arbre de décision peut vous être d’une grande aide. C’est un excellent moyen de visualiser vos décisions et de faire sens de vos choix quand tout se mélange dans votre tête.
Prenons un exemple simpliste pour comprendre comment l’arbre de décision fonctionne.
Admettons que vous vouliez commencer un nouveau business et que vous hésitiez entre ouvrir un magasin de bonbons et ouvrir un stand de limonade.
Commencez par dessiner un carré et ajoutez vos choix :
Ajoutez ensuite les probabilités de réussite que vous pensez avoir pour chacune d’entre elles.
Pour le magasin de bonbons on va mettre que vous pensez avoir autant de chance de réussir que d’échouer. Donc 50% de chance de réussir à faire fonctionner votre magasin et 50% de chance d’échouer.
Faites la même chose pour le stand de limonade. Ici on va admettre que vous pensez avoir les mêmes chances de réussite et d’échec pour votre stand de limonade.
Maintenant estimez les gains et pertes auxquels vous vous attendez.
Pour le magasin de bonbons, vous pensez faire un gain de 100€ si vous réussissez et estimez perdre 50€ si vous échouez. Pour le stand de limonade vous vous attendez à faire un gain de 150€ en cas de réussite et à perdre 30€ en cas d’échec.
Pour savoir quelle décision prendre, il vous suffit maintenant de faire le calcul suivant :
- Ouvrir un magasin de bonbon : (50% x 100€) + (50% x -50€) = 25€
- Ouvrir un stand de limonade : (50% x 150€) + (50% x -30€) = 60€
Au vu des résultats, ouvrir un stand de limonade semble donc être la meilleure idée.
Ici on a pris un exemple simpliste mais l’arbre de décision peut être utiliser pour des décisions bien plus complexes et comprendre plus de branches.
Si vous faites face à beaucoup d’options et que vous êtes plutôt de nature visuel, cette méthode vous sera d’une grande aide.
Lire aussi : Arbre de décision : Le guide complet (+3 exemples utiles et concrets)
Prendre une décision dans la peau de quelqu’un d’autre
Vous avez remarqué à quel point il est plus facile de prendre des décisions pour les autres que pour nous-même ? Qu’il s’agisse de conseiller quelqu’un sur sa carrière, sur sa vie amoureuse ou même sur un simple choix de plat au restaurant, on semble toujours avoir plus de facilité à décider pour les autres que pour nous-même.
Des chercheurs de l’East China Normal University et de la Xinjiang Normal University 2, ont voulu comprendre pourquoi. Ils ont donc mené plusieurs études en se posant les questions suivantes :
Est-ce que nous réunissons plus d’informations lorsque l’on prend des décisions pour les autres que quand on les prend pour nous-même ?
Et est-ce que la façon dont on évalue l’information change selon la personne pour qui on prend la décision ?
Pour répondre à ces questions, les chercheurs ont mené 8 études sur plusieurs milliers de participants. Ils leur ont donné à chacun des tests à compléter. Dans ces tests, les participants avaient différents choix à faire : des choix de restaurants, des choix de carrières, des choix de partenaires… Tous disposaient des mêmes informations.
Ce que les chercheurs ont découvert c’est que non seulement les participants choisissaient différemment quand le choix était pour eux que quand il était pour les autres, mais leur façon de choisir changeait également.
Quand les participants choisissaient pour eux-même, ils étaient plus granulaires dans leur approche. Ils se concentraient sur des petits détails et se montraient beaucoup plus prudents. En étant plus prudent, ils prenaient des décisions plus réservées et délibérées. Ils avaient tendance à ne pas explorer toutes leurs options.
Quand ils décidaient pour les autres en revanche, ils étaient plus aventureux et courageux. Ils privilégiaient la nouveauté et étaient plus créatifs et enthousiastes.
Ce que cette étude nous montre c’est que lorsque l’on décide pour les autres, on ose plus, on est plus inspiré, on a plus d’idées et on suranalyse beaucoup moins.
Si la qualité de notre réflexion est meilleure quand on prend une décision pour autrui, alors pourquoi ne pas faire semblant de prendre des décisions pour les autres quand on les prend pour nous-même ?
Au lieu de se demander “Qu’est-ce que je dois faire ?”, pourquoi ne pas se demander “Qu’est-ce que je conseillerais à un ami ?” et l’appliquer ensuite à notre propre vie ?
En tournant la question dans ce sens, on se sort de l’équation. On obtient alors une perspective différente sur les choses, on est plus aventurier et moins conservateur dans nos propres décisions.
Lire aussi : Comment prendre de meilleures décisions avec le Principe de l’Eclaireur
Prendre une décision rapide avec le pile ou face
Quand on ne parvient pas à prendre une décision, parfois le mieux est de se tourner vers le hasard.
Le pile ou face fonctionne très bien pour ça. Quand on a épuisé toutes nos options, que l’on a fait des recherches mais que l’on est paralysé par l’analyse, jeter une simple pièce en l’air peut permettre de débloquer la situation.
Ce qui est intéressant de constater c’est qu’en jetant la pièce et en regardant le côté sur lequel elle tombe, on révèle parfois ce que l’on souhaitait vraiment pendant tout ce temps. On découvre alors que le côté sur lequel on tombe n’était en réalité pas celui que l’on voulait ou au contraire c’est celui que l’on désirait le plus. Ce sentiment satisfaction/insatisfaction peut aussi nous guider dans nos choix.
Lire aussi : Système 1 / Système 2 : Les 2 vitesses de la pensée
5 choses à considérer au moment de prendre une décision
Pensez aux conséquences de 2ème et 3ème degré
Quand on prend une décision, on considère souvent les conséquences immédiates mais on pense rarement aux conséquences de 2ème et 3ème degré. Pourtant elles ont tout autant d’impact si ce n’est pas plus que les conséquences immédiates.
Les conséquences de 2ème et 3ème degré sont les conséquences qui ne sont pas visibles immédiatement. Ce sont celles que l’on voit seulement quand on prend en compte le facteur temps et la notion de fréquence et d’interaction.
Prenons un exemple concret pour mieux comprendre.
Admettons que vous vouliez construire un hôtel et que vous hésitiez entre plusieurs endroits. Pour faire votre choix, vous réalisez une étude de marché.
Après avoir rassemblé tous les éléments, vous trouvez enfin le lieu parfait. C’est un superbe endroit au bord de la mer, avec plage privée. Le cadre est splendide et l’endroit est très bien desservi. Il est seulement à quelques kilomètres d’une gare et d’un aéroport. Et pour couronner le tout, les meilleurs spots de plongée de la région se situent juste à côté.
Si vous ouvrez un hôtel ici, les conséquences immédiates pour votre business seront positives. Un cadre aussi idyllique attirera très certainement beaucoup de monde et vous n’aurez aucun mal à générer un beau chiffre d’affaire chaque année.
Si on s’arrête aux conséquences de 1er degré, ouvrir un hôtel à cet endroit semble être une bonne idée.
Maintenant allons plus loin. Considérons les conséquences de 2ème et 3ème degré. Imaginons vous décidez de sauter le pas et d’ouvrir cet hôtel, que se passe t-il ensuite ?
Comme vous l’aviez prévu, vous connaissez un franc succès dès les premiers mois. Les touristes viennent en masse, ils adorent le cadre. Ils en parlent autour d’eux et font rêver leurs amis en postant des photos sur Instagram. Les clubs de plongée de la région quand à eux vous adorent car grâce à vous, ils ont plus de clients. Le bouche à oreille fait son effet et année après année vous avez de plus en plus de clients.
Mais après un certain temps, l’environnement commence à se dégrader. La plage privée devient bondée. Les spots de plongée ne sont plus si attractifs qu’avant. Avec le passage des touristes et la pollution, beaucoup de coraux ont été détruits et ceux qui restent ont perdu leurs couleurs. Les poissons se font eux aussi plus rares.
Donc quand on prend en compte le facteur temps et la fréquence des touristes, les conséquences de 2ème degré sont négatives.
Mais allons encore plus loin. Qu’est-ce qu’il se passe ensuite ?
Comme l’endroit autrefois idyllique, perd de son charme, vous commencez à perdre en fréquentation. Les touristes choisissent d’autres hôtels plus calmes et des plages moins bondées. Ils s’orientent aussi vers d’autres endroits de plongée où il y a plus de coraux et de poissons.
Conséquence de 3ème degré : votre hôtel est en difficulté et peine à trouver des clients.
Notez que cet exemple n’est pas du tout hypothétique. Beaucoup d’hôtels, notamment dans certaines îles Paradisiaques, se retrouvent face à ce genre de difficulté. En 2018 par exemple, Borcay la station balnéaire la plus connue des Philippines a été fermée pendant 6 mois pour sauver l’île d’une pollution accablante. Les conséquences de 3ème degré ont été que la plupart des hôtels, restaurants et bars ont dû fermer leurs portes et que les vendeurs, masseurs et tour-opérateurs se sont retrouvées sans emploi 3.
Quand vous prenez des décisions, il ne faut donc pas vous arrêter aux conséquences immédiates. Vous devez aussi veiller à considérer les conséquences de 2ème et 3ème degré pour avoir tous les éléments en tête.
Dans l’exemple que l’on vient de voir, les conséquences immédiates d’ouvrir un hôtel étaient bonnes et les conséquences de 2ème et 3ème dégré étaient mauvaises. Mais parfois il arrive aussi que ce soit l’inverse. C’est-à-dire que les conséquences immédiates sont mauvaises et les conséquences de 2ème et 3ème degré elles sont bonnes.
Dans ce cas de figure, s’arrêter aux conséquences immédiates peut nous faire passer à côté de bonnes décisions.
Imaginons que soyez marié depuis 5 ans. Vous aimez votre conjoint(e), mais il/elle vous tire vers le bas. Il/elle ne croit pas en vos projets et ne vous soutient pas alors que c’est très important pour vous. Vous vivez très mal la situation et hésitez à vous séparer de lui/elle.
Si vous considérez les conséquences de 1er degré, se séparer semblent être une mauvaise idée. Cela implique d’avoir une conversation difficile, de signer les papiers de divorce et de traverser un moment douloureux.
Mais si vous considérez les conséquences de 2ème et 3ème degré, vous remarquez que se séparer est la meilleure chose à faire.
Vous serez peut être célibataire quelque temps mais vous pourrez au moins accomplir vos projets qui vous tiennent à coeur sans que quelqu’un ne vous mette à chaque fois le moral à 0. Sans compter que vous aurez aussi toute la liberté de trouver une autre personne qui vous correspond mieux et qui vous respecte.
Parfois on doit aller au delà des conséquences immédiates pour découvrir qu’une décision, qui semble au premier abord mauvaise, est en réalité la meilleure sur le long terme.
Laissez les choses reposer
Le plus frustrant quand on doit prendre une décision c’est de ne pas parvenir à faire notre choix même après avoir étudié toutes nos options. On a beau avoir toutes les informations dont on a besoin, les tourner dans tous les sens, demander conseil à des amis, rien n’y fait, on est paralysé par l’analyse.
Quand on se retrouve dans cette situation, le mieux est parfois de ne rien faire. C’est-à-dire de mettre en pause notre prise de décision pendant quelque temps pour partir en balade, aller au cinéma, sortir avec des amis, faire une sieste, lire un livre, partir en week-end…
L’idée ici est de faire quelque chose qui n’a rien à voir avec notre prise de décision et de laisser le temps faire les choses. Parfois c’est ne faisant rien que la solution vient à nous d’elle même.
Lire aussi : Le pouvoir de ne rien faire du tout
La prise de décision sous l’émotion
“Ne promettez pas lorsque vous êtes heureux. Ne répondez pas lorsque vous êtes en colère. Ne décidez pas quand vous êtes triste.”
L’émotion impacte énormément notre prise de décision. On peut parfois faire face à un choix identique et prendre une décision radicalement différente sous l’influence de nos émotions. Alors doit-on se fier à nos émotions au moment de prendre une décision ?
Je pense que c’est une question délicate parce qu’elle dépend vraiment de la façon dont on fonctionne. Et sur ce point, nous sommes tous différents.
Certaines personnes ont une approche très rationnelle et pragmatique dans leur prise de décision. Elles prennent leurs décisions en récoltant des données, en les analysant et en les décortiquant. Elles font confiance à la donnée avant l’émotion.
D’autres sont plus dans le ressenti et font confiance à ce que leur disent leurs tripes. Richard Branson par exemple se fie à l’excitation qu’il ressent au moment de prendre une décision, George Soros, lui, se fie à son mal de dos.
Je ne pense pas qu’il y ait une approche mieux qu’une autre. Ce qui est important c’est de trouver ce qui fonctionne le mieux pour nous. Peut être que pour vous c’est un peu un mélange des deux.
En tout cas quelle que soit notre manière de fonctionner, une chose est sûr il y a des émotions face auxquelles on doit rester très vigilant, en particulier : La peur, la colère, la jalousie et la haine.
Prendre des décisions quand ces émotions nous traverse n’est jamais une bonne idée et mène souvent au désastre.
Méfiez-vous de vos biais
Qu’on le veuille ou nous, nos biais influencent notre prise de décision. Pour prendre de meilleures décisions, on a donc tout intérêt à les reconnaître et à les prendre compte au moment de faire nos choix.
Voici différents types de biais qui sont le plus susceptible de nous influencer au moment de prendre nos décisions :
- Le biais de confirmation : Ce biais nous pousse à aller toujours dans le sens de nos croyances. Typiquement lors d’une prise de décision, on va chercher toutes les informations qui viennent nous conforter dans notre choix. C’est un problème parce que ça signifie aussi que l’on ignore des informations qui pourraient nous être utiles.
- Le biais d’ancrage mental : Nous accordons plus d’importance aux premières informations que l’on a sur un sujet que celles qui viennent ultérieurement. Dans le cas de la prise de décision, on va donc accorder plus d’importance aux premiers éléments récoltés et moins à ceux qui viennent ensuite.
- L’effet de halo : L’effet de halo est similaire au biais d’ancrage mental dans le sens où notre perception d’un sujet est influencé par l’opinion préalable que l’on en a. Par exemple si un ami nous décrit ses vacances à Bali comme mauvaises, on sera influencé par son opinion au moment de choisir notre prochaine destination de vacances.
- Le biais de disponibilité : C’est le biais qui consiste à se contenter des informations qui sont immédiatement disponibles. Pour contrer cela, il suffit de reprendre la partie sur les conséquences de 1er, 2ème et 3ème degré. Considérer les différents degrés de conséquence vous poussera à aller au delà des informations immédiates.
Il existe d’autres biais, mais en ayant conscience de ces 4 là, vous améliorerez déjà grandement la qualité de vos décisions.
Lire aussi : 14 biais cognitifs à absolument connaître pour mieux décider
Acceptez de prendre de mauvaises décisions
Ce conseil peut paraître contre-intuitif mais accepter de prendre de mauvaises décisions peut faciliter notre prise de décision.
Chercher la perfection est paralysant. C’est souvent à cause de cela que l’on sur-analyse nos décisions. On a tellement peur de ne pas faire le bon choix, qu’il nous est impossible de trancher.
Pour dépasser ce blocage, on doit accepter de temps en temps de prendre de mauvaises décisions. On ne peut pas faire les bons choix 100% du temps. Si on prend de bonnes décisions 80% du temps, c’est déjà très bien. Se laisser cette marge d’erreur, permet de se libérer de cette pression.
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Pour conclure la prise de décision est tout un art qu’il est important de savoir maîtriser. Les décisions façonnent nos journées et définissent les trajectoires que l’on prend dans la vie. Quand on améliore nos décisions, on améliore donc aussi notre vie.
J’espère en tout cas que cet article vous aidera à améliorer votre prise de décision et vous permettra de surmonter les déblocages auxquels vous faites faces.
Pour aller plus loin :
- Comment prendre des décisions rapidement et sans risque ? (+ 5 exemples concrets)
- Arbre de décision : le guide complet (+3 exemples utiles et concrets)
- Système 1 / Système 2 : Les 2 vitesses de la pensée
- Comment prendre de meilleures décisions avec le Principe de l’Eclaireur
- 3 exercices qui vous aideront à faire des choix intelligents
- Pourquoi et comment documenter votre processus de décision ?
- 4 façons de limiter l’infobésité pour prendre des décisions saines
- Matrice de décision : Le guide complet (+modèle Excel gratuit)
- 14 biais cognitifs à absolument connaître pour mieux décider
Notes :