On est tous amené à faire des choix difficiles au cours de notre vie. Qu’il s’agisse de déménager, de changer de carrière, d’acheter une maison, de commencer un nouveau projet… on ne sait pas toujours quoi décider.
Et c’est d’autant plus vrai quand nos différentes options nous paraissent toutes aussi attractives les unes que les autres.
Il est difficile de choisir une filière quand on les trouve toutes intéressantes, d’acheter une maison quand on a plusieurs coups de coeur ou de décider du business qu’on veut commencer quand on a des dizaines d’idées en tête.
On a beau se renseigner, prendre en compte différentes variables et réfléchir longuement, on a toujours du mal à faire un choix. On est paralysé par l’analyse comme l’âne de Buridan qui ne réussit pas à se décider entre son picotin d’avoine et son seau d’eau.
Alors comment faire des choix difficiles ?
Les 2 phases des choix difficiles
Quand on prend une décision, on passe toujours par 2 phases.
La première phase c’est ce que j’appelle la phase de dégrossissement. Le dégrossissement c’est le moment où on regarde toutes les options qui s’offrent à nous et où on procède à une première élimination.
Pour prendre un exemple simple, quand on est au restaurant et qu’on regarde le menu, la phase de dégrossissement c’est le moment où on jette un coup d’oeil à la carte et où on élimine tous les plats qui ne nous tentent pas. Généralement cette phase nous prend peu de temps parce que les disparités entre nos différentes options est grande. Il est donc facile de trancher.
Ensuite vient la 2ème phase, la phase de filtrage. Une fois qu’on a éliminé toutes les options qui nous déplaisent, on fait notre choix parmi celles qui restent, autrement dit celles qui sont les plus attractives. C’est là que les choses se corsent parce que nos options nous paraissent être toutes pertinentes. Il n’y en a pas une qui semble être meilleure qu’une autre.
Au restaurant c’est souvent à ce moment là qu’on hésite entre 2 ou 3 plats et qu’on demande un avis extérieur pour nous aider à les départager.
C’est au cours de cette 2ème phase que la paralysie de l’analyse émerge et qu’on a du mal à faire notre choix.
Mais paradoxalement, c’est la phase qui devrait être la plus facile car c’est la moins risquée comme l’explique le paradoxe de Fredkin.
Le paradoxe de Fredkin
Une fois que l’on a procédé à un premier dégrossissement et qu’il ne nous reste plus que 2 ou 3 options attractives, choisir ne devrait, en théorie, pas poser de problème car notre décision ne porte plus que sur des options attractives. Le risque de faire le mauvais choix est donc inexistant.
Si on hésite entre 2 plats délicieux, choisir un plat plutôt qu’un autre ne fait aucune différence car les 2 options sont bonnes dans tous les cas. Alors pourquoi agoniser sur notre décision ?
Etre paralysé par une décision qui de toute façon, une fois prise, nous donnera satisfaction, est un comportement paradoxale. Cela porte même un nom, on appelle cela le paradoxe de Fredkin.
Edward Fredkin, décrit ce phénomène de la façon suivante :
Dans une situation où un choix doit être fait, plus les options sont séduisantes, plus il est difficile de choisir mais moins les conséquences deviennent importantes.
Alors comment faire pour surmonter ce paradoxe et mettre moins de temps à faire des choix difficiles ?
Le meilleur moyen de prendre une décision quand on fait face à plusieurs options qui sont toutes aussi attractives les unes que les autres est de considérer le choix qui minimisera le plus nos regrets futurs.
Quand on prend une décision, on a souvent tendance à prendre en considération le facteur succès/échec ou encore bonheur/douleur. Mais un meilleur moyen de faire nos choix est de prendre en compte nos regrets. C’est-à-dire de se projeter et de s’imaginer les potentiels regrets que l’on aura une fois que notre choix sera fait. Puis de choisir l’option qui nous fera le moins regretter notre décision.
Si on hésite entre garder notre job ou changer de carrière par exemple, on doit se demander ce qu’on regrettera le moins dans le futur. Est-ce qu’on regrettera moins d’avoir garder notre job et de ne jamais avoir essayé ou d’avoir sauté le pas même si notre changement de carrière n’a pas fonctionné ?
Et si on hésite à commencer un projet entrepreneurial par peur d’échouer, on doit se demander ce qu’on regrettera le moins. Est-ce qu’on regrettera moins d’être rester dans notre zone de confort et de n’avoir rien tenté ou d’avoir essayé quelque chose et d’avoir échoué ?
Prendre nos décisions en cherchant au maximum à minimiser nos regrets est une meilleure façon de procéder. Parce que nos échecs et nos douleurs sont momentanés. On peut toujours les surmonter. Tandis que le regret, lui, nous hante toute notre vie.
On a qu’une seule vie et chaque choix est une opportunité d’en profiter pleinement donc autant saisir chaque chance qui se présente.
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