*Article invité de Clément Ract de Flexjob
D’après une étude Malakoff Médéric publiée en février, près de 30% des salariés français ont travaillé à distance en 2018 ! Un chiffre en hausse de 4 points par rapport à l’année précédente. Cette hausse continue est révélatrice de nouvelles attentes de la part des salariés, mais aussi d’un changement de culture managériale dans de nombreuses entreprises.
En effet, laisser un collaborateur exercer son activité à distance, hors du bureau, c’est une révolution quand on prend en considération la culture présentéiste française !
Parmi les 30% de télétravailleurs français, la majorité télétravaille un à deux jours par semaine. Mais une partie d’entre eux a poussé l’expérience un peu plus loin pour télétravailler à distance à 100% en étant éloigné physiquement du bureau.
On vous donne quelques conseils pour réussir une telle transition et vous adapter à cette nouvelle manière d’organiser son travail.
Le choix des outils, clé de performance !
La culture et l’organisation du travail à distance ne s’improvisent pas ! Si vous envisagez de travailler à distance, que ce soit en indépendant ou dans le cadre d’une activité salariée, il est capital de choisir les bons outils. L’enjeu qu’il y a derrière est de pouvoir travailler à distance comme on le ferait depuis son bureau.
Le digital permet de réduire l’éloignement géographique, pour peu que l’on ait une bonne connexion internet ! C’est le premier point à respecter lorsque l’on démarre l’aventure du full remote.
Ensuite, peu importe votre métier, il est capital de mettre en place des outils qui assurent une communication fluide entre vous et vos collègues, clients, votre manager … Dans l’idéal, ces derniers ne doivent presque pas percevoir le fait que vous travaillez à distance. Pour cela, le mail est bien sûr inévitable, mais vous pouvez aussi utiliser une messagerie instantanée comme Slack qui permet de discuter avec vos collègues, de faire des visioconférences, de partager son écran … Il faut considérer ces outils comme un bureau virtuel.
Globalement, il vous faut choisir des outils digitaux qui permettent de travailler de manière collaborative à distance. Cela peut être Trello pour la gestion de projets, Google Drive pour la rédaction collaborative de contenus ou de documents … Les possibilités sont nombreuses et à adapter selon votre activité.
La clé étant de ne pas multiplier les outils pour finalement se perdre dans leur utilisation et perdre en productivité en devant changer d’outil en permanence. Partez de vos besoins pour sélectionner ceux qui seront pertinents et faciliteront le pilotage de votre activité. Cela vous permettra d’être davantage productif au quotidien !
À lire aussi : Déployer le télétravail par le jeu, ça marche vraiment !
Flexibilité & rigueur : un juste équilibre à trouver pour être productif
Lorsque je suis parti télétravailler depuis Bali pendant 6 mois, j’étais particulièrement attiré par la flexibilité de ce mode de travail : « Anytime, Anywhere, Any Device ». Soit la possibilité d’accéder à l’information, à la donnée, quand je le souhaite, d’où je le souhaite et depuis n’importe quel support.
Mais flexibilité ne doit pas être pas synonyme de laisser-aller, loin de là ! Il faut s’astreindre à une discipline particulière pour ne pas tomber dans les travers possibles du télétravail.
Premièrement, il faut choisir un ou des lieux dédiés depuis lesquels télétravailler. Pour ma part, j’avais un espace de travail aménagé à mon domicile et j’avais mes habitudes dans deux cafés de coworking.
L’avantage des lieux de coworking étant que l’on est en contact avec des personnes qui partagent souvent les mêmes contraintes de travail, cela permet d’éviter le sentiment de solitude qui peut émerger du pilotage d’une activité en full remote.
Ensuite, il faut se fixer des limites par rapport aux horaires de travail, de plage de disponibilité. Dans mon cas, j’avais un décalage horaire de +6h avec la France. Le matin, je commençais souvent à travailler sur des tâches de fond. Mon début d’après-midi correspondait au début de journée en France, je planifiais mes rendez-vous d’équipes et mes rendez-vous client sur ce créneau-là. Le fait de définir des plages fixes de temps de travail me permettait de ne pas faire « déborder » mon activité professionnelle sur ma vie personnelle.
Avoir mis en place ces règles de fonctionnement me permettait de piloter mon activité de manière plus sereine et d’être in fine plus productif tout en préservant mon équilibre de vie.
Vous hésitez pour vous lancer ?
Se lancer en full remote implique de nombreux changements dans les manières de travailler. Ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Si vous en avez la possibilité, commencez par télétravailler de manière régulière avant de vous lancer dans l’expérience à 100%.
Pour ma part, je télétravaillais déjà régulièrement avant de partir à Bali, deux jours par semaine en moyenne. Cela m’avait permis d’appréhender ce mode de fonctionnement et d’apprendre à m’organiser pour le gérer au mieux. La clé étant d’être une démarche de test & learn et d’être prêt à adapter son organisation en continu pour être le plus efficace possible. En ce qui me concerne, une fois arrivé à Bali, il m’a fallu à peu près un mois pour m’adapter à ce nouveau mode d’organisation du travail.