Procrastiner, c’est un peu comme lancer un boomerang dans l’air. Vous repoussez vos tâches aussi loin que vous pouvez, mais vous savez très bien que tôt ou tard elles vous reviendront en pleine tronche.
Alors pourquoi remet-on les choses au lendemain alors que ça génère du stress, de l’anxiété et de la culpabilité ? Est-ce que c’est par manque de discipline ? Par manque de motivation ?
En réalité, les causes sont beaucoup plus profondes et inconscientes.
D’après la science, la procrastination provient de 3 causes principales. Et quand vous allez les découvrir dans un instant, vous comprendrez enfin pourquoi vous avez toujours eu tendance à remettre au lendemain et vous pourrez traiter le problème à la racine une bonne fois pour toutes.
D’ailleurs, à la fin de cet article, je vous donnerai une technique simple, mais terriblement efficace pour programmer votre cerveau à faire les tâches que vous n’avez pas envie de faire aujourd’hui.
D’où vient la procrastination ?
Pour comprendre, on va prendre l’analogie d’un iceberg. La partie émergée représente votre conscient. C’est là où se trouve la pensée critique, la logique, la volonté et cette fameuse discipline dont vous pensez avoir besoin pour vaincre la procrastination. C’est cette partie de votre cerveau qui vous dit des choses du genre :
- Je devrais faire du sport c’est bon pour la santé
- Je devrais préparer cette présentation maintenant pour ne pas travailler dessus à la dernière minute.
- Je devrais lire ces livres que j’ai achetés, mais que je n’ai jamais ouvert plutôt que de regarder Netflix.
Bref, ce sont toutes ces pensées qui sont parfaitement logiques. Et pourtant elles ont beau être logiques, ce n’est pas pour autant que vous les écoutez. Pourquoi ? Parce que ce qui dicte en grande partie vos comportements ce n’est pas votre conscient, c’est votre inconscient.
Votre inconscient, c’est la partie immergée de l’iceberg et c’est celle qui influence le plus vos décisions quotidiennes. Dans cette partie, on retrouve 3 choses importantes à connaître : votre génétique, vos expériences et votre contexte.
Votre génétique
La génétique fait référence au fonctionnement de votre cerveau qui est naturellement programmé pour éviter la douleur et chercher le plaisir.
Alors c’est bien parce que c’est ce qui a permis à notre espèce de survivre pendant des millénaires, mais c’est aussi ce qui explique pourquoi vous procrastinez aujourd’hui. Parce que vous aurez toujours tendance à choisir ce qui est agréable et à fuir ce qui est déplaisant. D’ailleurs, si vous deviez choisir entre faire votre déclaration d’impôt ou regarder des vidéos sur YouTube, vous choisiriez certainement de regarder des vidéos, à moins bien sûr que vous soyez un aficionado du service des impôts, mais bon j’en doute.
Ensuite, il y a votre personnalité. Selon votre caractère, vous serez plus ou moins amené à procrastiner. Si vous êtes perfectionniste par exemple, vous aurez beaucoup plus de mal à faire vos tâches que quelqu’un qui ne l’est pas. Parce que vous voudrez tellement que tout soit parfait, que vous verrez chaque tâche comme quelque chose d’insurmontable.
Enfin, il y a vos motivations. Selon ce qui vous motive dans la vie, vous procrastinerez sur certaines tâches et pas d’autres. D’ailleurs, je vais vous révéler un petit secret à propos des sportifs. Si aujourd’hui vous avez du mal à vous mettre à faire du sport et que vous connaissez quelqu’un qui en fait régulièrement depuis des années, vous pouvez avoir l’impression que cette personne est bien plus disciplinée que vous et qu’en comparaison vous êtes juste un gros fainéant. Mais en réalité, ce n’est pas tant qu’elle est plus disciplinée, c’est juste que ses motivations sont différentes des vôtres. Pour elle, pousser de la fonte 4 fois par semaine, faire du vélo ou encore de la course à pied c’est un vrai kiff alors que pour vous, c’est un enfer sur Terre.
Donc, forcément, elle a moins de mal à faire ces choses pour lesquelles vous avez tant de mal à vous discipliner.
En résumé, si vous remettez au lendemain aujourd’hui, c’est en grande partie dû à votre motivation, à votre personnalité, mais aussi à votre héritage biologique. Mais ce ne sont pas les seules causes de votre procrastination, il y a aussi vos expériences. Et par expériences, j’entends votre vécu et votre éducation.
Vos expériences
Si pendant toute votre enfance, vos parents vous ont continuellement mis la pression pour réussir vos études, vous aurez peut-être tendance à procrastiner à l’âge adulte parce que le fait de repousser vos tâches sera pour vous une forme de rébellion inconsciente. Idem, si pendant toute votre scolarité, vous avez été dévalorisé par vos enseignants, vous aurez peu d’estime de vous-même. Et quand par la suite vous voudrez réaliser un projet qui vous tient à cœur, vous le remettrez au lendemain. Pas parce que vous n’êtes pas motivé pour le faire, mais parce que vous ne vous croirez incapable.
Votre contexte
Et enfin, la dernière cause inconsciente de votre procrastination, c’est le contexte dans lequel vous vous trouvez. Alors ça peut être le contexte physique, c’est-à-dire l’endroit où vous êtes.
Si chez vous, vos placards sont pleins de junk food, vous serez bien plus susceptible de remettre au lendemain votre régime. Mais ça peut être aussi le contexte physiologique, c’est-à-dire votre niveau d’énergie. Si vous êtes fatigué et malade, vous aurez beaucoup plus de mal à vous mettre à faire vos tâches.
Donc faisons un petit récap. D’un côté, il y a votre conscient, c’est cette partie rationnelle et logique qui vous dit que vous devriez faire du sport, faire vos tâches administratives ou moins traîner sur les réseaux sociaux. Et de l’autre, il y a votre inconscient qui, lui, se fiche complètement de ce qui est logique et rationnel. Lui, tout ce qu’il l’intéresse, c’est faire des choses plaisantes maintenant et fuir le plus possible les expériences désagréables.
Et malheureusement, dans cette bataille entre votre conscient et votre inconscient, c’est souvent votre inconscient qui gagne parce qu’il est 10 fois plus rapide que votre conscient. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir ce qui se passe quand vous procrastinez.
Quand vous prenez votre smartphone pour traîner sur TikTok plutôt que de faire une tâche déplaisante, vous ne le faites pas consciemment. Vous ne vous dites pas : “Tiens, et si j’attendais le dernier moment pour faire cette tâche et ressentir un maximum de stress et de culpabilité ?” Non, vous le faites sans réfléchir. Et c’est la raison pour laquelle c’est si difficile de surmonter la procrastination.
Alors maintenant que tout ça est dit, quelle est la solution ?
Comment faire pour arrêter de remettre les choses au lendemain ?
De loin la meilleure façon de surmonter la procrastination, d’après la science, c’est d’appliquer ce que l’on appelle l’implémentation d’intention.
En 2001, des chercheurs de Grande-Bretagne font une étude fascinante auprès de 248 personnes qui veulent se mettre à faire du sport et ils constituent 3 groupes.
Le premier groupe doit calculer le nombre de séances de sport qu’il fait chaque semaine. Le deuxième groupe doit faire la même chose et lire en plus des magazines sur les bienfaits du sport et suivre une présentation sur les bénéfices de faire de l’exercice. Et le troisième groupe doit faire la même chose que le 2ème groupe, mais doit préciser aussi le jour, l’heure et l’endroit où il ferait du sport.
Et les résultats sont surprenants. 35 % des personnes du premier groupe font du sport au moins une fois par semaine, contre 38 % des personnes du second groupe. Mais le 3ème groupe explose les scores puisque 91 % des personnes de ce groupe font du sport plus d’une fois par semaine. C’est quasiment 3 fois plus. Simplement parce que ces personnes ont précisé où et quand elles feraient du sport.
Alors on pourrait se dire, “oui mais c’est qu’une étude, ça ne prouve rien”. Sauf que d’autres études ont réalisé des expériences similaires et elles en ont tiré les mêmes conclusions. Notamment des études de Konstanz, Munich, Leeds, Sheffield, ou encore York.
Toutes ces études prouvent une chose :
Si vous voulez passer à l’action sur vos tâches, vous devez déterminer spécifiquement quand vous les ferez.
C’est ce qu’on appelle l’implémentation d’intention. L’implémentation d’intention consiste à créer un plan spécifique à l’avance pour vous encourager à accomplir vos tâches. C’est dire, par exemple,
- Vendredi à 17h, je ferai du sport pendant 1h à la salle près de chez moi.
- Ou Lundi à 8h, je préparerai ma présentation pendant 2 heures à mon bureau.
- Ou encore mercredi à 14h, je remettrai de l’ordre dans mes dossiers.
Quand vous formulez les choses de cette façon, vous programmez votre cerveau à agir. Vous transformez vos intentions vagues en engagement concret et vous réduisez la friction et l’indécision qui vous empêchent de passer à l’action.
Si vous voulez aller plus loin, il existe un moyen simple d’appliquer l’implémentation d’intention dans tout ce que vous faites. Et c’est tout simplement de définir des plannings. Par définition, planifier, c’est décider de quand vous ferez vos tâches.
Maintenant, la difficulté c’est de tenir ces plannings. C’est de faire les tâches au moment où vous avez dit que vous les feriez. Pour vous aider sur ce point, j’ai préparé une présentation d’1h qui a déjà été suivie par plus de 3000 personnes et dans laquelle vous découvrirez :
- 5 erreurs qui vous empêchent de bien gérer votre temps aujourd’hui.
- 7 étapes pour gérer votre temps et vos priorités en 30 minutes par semaine.
- Comment gérer les urgences sereinement et finir vos journées satisfait de vous-même.
- Comment accomplir en 1h ce que vous mettez 2h à faire aujourd’hui.
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