L’approche systémique, autrement appelée analyse systémique, est un champ interdisciplinaire qui consiste à étudier les systèmes complexes qui nous entourent.
Pour rappel, un système est un ensemble d’éléments coordonnés et organisés. Le corps humain par exemple est un système. C’est un ensemble complexe d’organes et de vaisseaux sanguins interconnectés. Le système solaire en est un autre. C’est un ensemble de planètes gouvernés par l’attraction gravitationnelle du soleil. Une entreprise est aussi un système, tout comme le marché, l’économie, la politique, la société, les ordinateurs, smartphones…
Alors quel est l’intérêt d’étudier ces systèmes ? Et en quoi l’approche systémique est plus intéressante qu’une autre ?
Pour comprendre, je vais vous raconter l’histoire du parachutage de chats sur l’île de Borneo 1.
Dans les années 50 les habitants de l’île de Borneo souffraient d’une épidémie de malaria. Ils appelèrent l’organisation mondiale de la santé (OMS) pour leur demander de l’aide. Celle-ci eu l’idée de vaporiser une grande quantité de DDT (produit chimique) sur l’île ce qui permit de tuer les moustiques porteurs de la maladie. Seulement il y eut quelques effets secondaires.
Tout d’abord les toits des maisons de l’île commencèrent à s’effondrer mystérieusement. L’organisation comprit un peu plus tard que le DDT ne tuait pas seulement les moustiques mais aussi une espèce de guêpe très utile qui empêchait les chenilles de dévorer les toits de chaume. Sans ces guêpes, le nombre de chenilles se développèrent rapidement et par conséquent les toits des maisons se fragilisèrent.
Mais ce n’est pas tout. Le DDT affecta aussi beaucoup d’autres insectes. Or ces insectes étaient mangés par les lézards de l’île. Avec le temps, les lézards accumulèrent un haut niveau de DDT dans leur organisme. Ces derniers supportèrent bien le produit chimique. Ce n’était pas le cas des chats qui mangeaient ces lézards et qui pour le coup absorbèrent eux aussi le DDT. Enormément de chats moururent à cause de cela.
Avec moins de chats sur l’île, les rats commencèrent à leur tour à proliférer. Les habitants de Borneo n’eurent alors plus de problème de malaria mais cette fois ils furent victime d’une épidémie de peste.
Ils appelèrent de nouveau l’organisation mondiale de la santé qui eut l’idée de parachuter des chats vivants sur l’île de Borneo. L’objectif était de repeupler l’île de chats pour réduire la population de rats. Cette idée fut la bonne, puisque les chats finirent par rétablir la situation.
Toutes les conséquences provoquées par la vaporisation de DDT sur l’île sont le produit d’une approche linéaire.
L’organisation mondiale de la santé a vu un problème (la malaria) et elle a trouvé une solution (asperger l’île de DDT pour tuer les moustiques porteur de la maladie).
Seulement elle n’a pas considéré que les moustiques faisaient partie d’un écosystème plus complexe et qu’en vaporisant un produit chimique sur l’île, elle toucherait aussi les autres insectes et animaux.
Si l’OMS avait utilisé l’approche systémique, elle aurait évité toute cette cascade de problèmes. Au moment de réfléchir à une solution, elle ne se serait pas contentée de se concentrer seulement sur le problème des moustiques, elle aurait aussi pris en compte l’écosystème dont faisaient partie les moustiques pour trouver une solution adaptée.
L’intérêt de l’approche systémique, il est là. Il nous permet de mieux comprendre les systèmes qui nous entourent pour trouver de meilleures solutions et prendre de meilleures décisions.
Dans cet article vous allez voir plus en détail ce qui caractérise l’approche systémique. Vous découvrirez 4 étapes pour penser en système. Je vous donnerai aussi un exemple d’approche systèmique très concret que j’ai récemment utilisé pour un client.
Qu’est-ce que l’approche systémique ?
L’approche systémique se caractérise par 6 grands concepts :
- L’interconnexion
- La synthèse
- L’émergence
- La boucle de rétroaction
- La causalité
- La cartographie
Rassurez-vous, derrière ces termes barbares, il n’y a que des idées simples à comprendre.
Interconnexion
Pour appliquer l’approche systémique nous devons penser circulairement et non linéairement. C’est-à-dire que nous devons réaliser que tout est interconnecté.
Imaginons que nous arrosions régulièrement une plante et que malgré toute notre bonne volonté celle-ci flétrisse. En pensant linéairement, nous aurons probablement du mal à comprendre ce qu’il se passe. Nous penserons que si nous arrosons une plante celle-ci doit forcément fleurir.
Maintenant si nous raisonnons en terme de système, nous réaliserons qu’une plante fait partie d’un écosystème et qu’il ne s’agit pas de lui donner de l’eau pour qu’elle fleurisse. D’autres éléments entrent aussi en jeu : son exposition au soleil, la température, le taux d’humidité, la qualité de sa terre, les saisons…
Tous ces éléments sont interconnectés et influencent la bonne santé de la plante. Si nous voulons qu’elle pousse, nous devons aussi les prendre en compte.
Le premier concept à retenir ici est donc que dans un système tout est interconnecté.
Synthèse
Il y a 2 façons d’étudier ce qui nous entoure : l’analyse et la synthèse.
L’analyse consiste à décomposer un système pour comprendre de quoi il est fait. Typiquement c’est démonter un moteur de voiture pour voir les pièces qui le compose.
Avec l’analyse nous considérerons qu’un système est simplement la somme de ce qui le constitue. Un moteur de voiture par exemple, n’est ni plus ni moins que la somme des pièces qui le compose c’est-à-dire un filtre à air, une courroie, des chambres de combustion…
Cette approche fonctionne plutôt bien puisqu’elle nous a permis jusqu’à aujourd’hui de comprendre beaucoup de choses, notamment la façon dont fonctionnent les atomes. Seulement elle a aussi ses limites.
Penser qu’un système est simplement la somme de ses parties est réducteur. Quand le système est peu connecté l’approche est valable mais il suffit que celui-ci se complexifie pour être complètement inadaptée. C’est ici qu’intervient la synthèse.
La synthèse permet de comprendre des systèmes complexes qui ont une forte connectivité tel que les systèmes informatiques, systèmes sociales…
C’est un processus de raisonnement qui consiste à approcher un système dans sa globalité tout en considérant les éléments qui le composent.
Pour faire simple, la synthèse va plus loin que l’analyse. Elle s’intéresse à la fois aux pièces du moteur mais aussi à la façon dont elles fonctionnent en coordination les unes avec les autres.
Emergence
Pour préparer un gâteau, il faut mélanger de la farine, du sucre, du lait, des oeufs, de la levure, un peu de beurre et 1 pincée de sel puis mettre le tout à chauffer au four.
Chaque ingrédient mélangé se modifie en entrant au contact de l’autre. La farine devient pâteuse au contact du lait et des oeufs. Et la levure humidifiée par les autres ingrédients fait gonfler la pâte. Tous ces ingrédients exposés à la chaleur du four prennent une texture moelleuse pour produire un gâteau.
Si vous donniez ces mêmes ingrédients à un homme de cro-magnon, jamais il ne se douterait qu’en les combinants il peut faire un gâteau. Même en analysant chaque ingrédient dans les moindres détails, rien ne porte à croire qu’ils peuvent se transformer en un délicieux dessert.
Ce raisonnement est tout aussi valable pour les chenilles. Vous aurez beau regarder une chenille sous toutes les coutures, rien ne porte à croire qu’elle a la capacité de se transformer en papillon.
Pour le découvrir, il faut comprendre que la chenille peut transformer son épiderme en chrysalide. Que dans sa chrysalide, la chenille est dissoute par des enzymes. Et qu’elle ne se transformera en papillon que si le taux d’ensoleillement et d’humidité est bon mais aussi si elle ne s’est pas fait mangé par un oiseau entre temps. Il y a une vraie dynamique derrière sa transformation.
L’émergence, c’est ça. C’est le résultat de la synergie des parties d’un système. C’est lorsque différents éléments interagissent ensemble pour produire quelque chose de nouveau.
Pour un gâteau, ce sont les différents ingrédients qui sont combinés ensemble et qui sont réchauffés au four.
Et pour la papillon, ce sont les capacités biologiques de la chenille combinées aux conditions météorologiques et à son environnement.
Quand nous comprenons l’émergence, nous reconnaissons que les éléments d’un système ne sont pas figés mais plutôt évolutifs et dynamiques ce qui nous permet de comprendre beaucoup plus de phénomènes.
Boucle de rétroaction
Nous avons vu un peu plus haut, que dans un système tous les éléments sont interconnectés. A influence B mais B influence aussi A en retour. Nous appelons cela les boucles de rétroaction.
Il existe principalement 2 types de boucle de rétroaction :
- les boucles renforçantes
- les boucles équilibrantes
Les boucles renforçantes se produisent quand les éléments d’un système se renforcent dans une direction donnée.
Notre système de croyance par exemple est une boucle renforçante. Quand nous croyons fermement que nous pouvons ou ne pouvons pas accomplir quelque chose, nous renforçons cette croyance 2.
Admettons que vous croyiez que vous n’êtes pas quelqu’un de sportif et qu’un ami ait réussi à vous convaincre de vous inscrire à la salle de sport.
Comme vous croyez que vous n’êtes pas sportif, vous irez à la salle mais vous vous limiterez. Vous vous direz que comme vous n’êtes pas sportif, vous êtes incapable de faire X pompes ou de courir X kilomètres. Vous limiterez votre potentiel.
Vos actions s’en feront ressentir. Vous courrez seulement ce que vous pensez pouvoir courir et ferez autant d’exercices que vous pensez pouvoir faire, autrement dit peu.
Comme vos actions seront limitées, vous obtiendrez peu de résultats. Vous irez quelques fois à la salle mais vous ne constaterez aucune amélioration notable de vos performances physiques.
Ces mauvais résultats renforceront votre croyance que vous n’êtes pas sportif. Vous utiliserez de nouveau peu de votre potentiel, ferez peu d’actions et ainsi de suite.
Ici j’ai pris un exemple de boucle renforçante négative mais elle peut aussi être positive.
De bonnes croyances peuvent tout à fait vous faire utiliser le maximum de votre potentiel, vous faire entreprendre le maximum d’actions pour vous donner le maximum de résultats ce qui renforcera d’autant plus votre croyance.
La boucle renforçante est donc le premier type de boucle rétro active.
Ensuite il y a les boucles équilibrantes. Comme leur nom l’indique, c’est lorsque qu’un système s’auto-équilibre.
En introduction de cet article je vous ai parlé du parachutage des chats sur l’île de Borneo. Dans cet exemple tout l’écosystème de l’île reposait sur des forces équilibrantes. Les guêpes permettaient d’éviter la prolifération de chenilles mangeuses de chaume. Et les chats régulaient la population de rats. Eliminez les guêpes ou les chats et tout l’écosystème de l’île se déséquilibre complètement.
Les mêmes forces équilibrantes sont aussi en jeu dans des entreprises tel qu’Airbnb ou Uber. Pour que ces entreprises fonctionnent, il faut un équilibre entre l’offre et la demande. Sur Airbnb par exemple il faut qu’il y ait suffisamment de personnes qui proposent des logements pour que les voyageurs trouvent leur bonheur et aient envie de réserver sur la plateforme. Mais il faut aussi qu’il y ait suffisamment de voyageurs pour que les hôtes aient un intérêt à proposer leur logement sur la plateforme. C’est cette boucle équilibrante qui permet à Airbnb de fonctionner.
Les boucles renforçantes et équilibrantes sont donc 2 autres concepts à retenir de l’approche systémique.
Causalité
La causalité fait référence à la façon dont les choses s’influencent les unes avec les autres de façon dynamique. C’est le principe de cause à effet que nous connaissons tous.
La causalité est un concept important à retenir quand on s’intéresse à l’approche systémique parce qu’elle permet de comprendre en profondeur la façon dont les systèmes fonctionnent et leurs dynamiques.
Cartographie du système
La meilleure façon de comprendre un système est de le cartographier c’est-à-dire de le représenter sous forme de schéma ou de graphique. Cela permet de mettre à plat les différents éléments qui le compose pour y voir plus clair. Il est beaucoup plus facile de comprendre un système lorsqu’il est schématisé sous nos yeux plutôt que lorsqu’il reste dans notre tête.
Il existe différentes façons de cartographier un système :
- Le graphique temporel pour étudier l’évolution d’un système dans le temps.
- Le modèle de l’iceberg pour représenter les différentes strates d’un système.
- La boucle de causalité pour observer les dynamiques d’un système.
- Le cercle connecté pour voir l’interconnexion entre les différents éléments d’un système.
Je ne rentrerai pas dans les détails ici. Chaque schéma mériterait son propre article. Retenez juste que pour mieux comprendre un système, vous devez le schématiser. Pour cela essayez de représenter le système de différentes façons. Vous verrez tout de suite lequel est le plus adapté.
En résumé, pour appliquer l’approche systémique, il faut bien comprendre les 6 concepts suivants :
- L’interconnexion : un système est un ensemble de connexions
- La synthèse : pour approcher un système il ne faut pas s’intéresser seulement aux éléments qui le compose mais aussi à la façon dont ils interagissent les uns avec les autres.
- L’émergence : la combinaisons des éléments d’un système peuvent entrer en synergie pour produire quelque chose de nouveau.
- La boucle de rétroaction : un système est régi par des boucles qui se renforcent ou qui s’équilibrent.
- La causalité : les éléments d’un système sont influencés en permanence par le principe du cause à effet.
- La cartographie du système : pour comprendre un système plus facilement, schématisez le.
Comment penser en système ?
Maintenant que vous savez ce que sont les boucles de rétroaction, l’interconnexion, l’émergence… vous vous demandez certainement comment appliquer concrètement tout cela dans la vie de tous les jours.
Dans cette partie vous allez donc découvrir quelles sont les 4 étapes pour utiliser l’approche systémique.
Étape 1 : Identifier le sujet à étudier
Pour cette première étape, vous devez simplement vous poser la question :
Qu’est-ce que je cherche à étudier ?
Les sujets d’analyse sont infinies. Vous pouvez étudier une entreprise, un problème, une idée, un système biologique, un composant d’ordinateur, une personne…
Tout est possible. Assurez-vous d’être spécifique.
Étape 2 : Délimiter le système du sujet d’étude
Quand vous apprenez à nager, commencer avec une piscine qui a des bords auxquels vous pouvez vous accrocher et des endroits peu profonds vous donne la confiance d’explorer et apprendre. L’océan en revanche peut être intimidant et perçu comme dangereux. Mais ce n’est pas parce que vous apprenez à nager dans une piscine que vous ne connaissez pas l’océan; en fait l’océan est souvent l’objectif vers lequel nous tendons à aller. Donc pour développer votre pensée systémique, commencez par un système bien défini et délimité : une piscine où vous pouvez voir les bords et où vous savez ce dont vous avez affaire avant de vous jeter dans l’océan.
Leyla Acaroglu
Ce qui est déstabilisant quand vous vous intéressez à l’approche systémique c’est que très rapidement vous réalisez que pour un sujet donné, il existe un océan de systèmes possible à étudier.
Si votre sujet d’analyse est une entreprise par exemple, vous pouvez étudier :
- L’organigramme de l’entreprise c’est-à-dire l’ensemble des personnes qui y travaillent et la façon dont elles sont connectées les unes aux autres.
- Le marché dans lequel l’entreprise évolue. Le marché est un système. C’est un ensemble d’acteurs (entreprises, joint-ventures, investisseurs…) qui sont interconnectés. Ils évoluent en fonction de certaines règles (dynamique de l’offre et de la demande, régulation, lois…)
- La comptabilité de l’entreprise. La comptabilité est aussi un système. C’est une représentation des flux financiers de l’entreprise où chaque mouvement à un effet donné.
- La relation de l’entreprise avec ses clients. Une entreprise impacte la vie de ses clients que ce soit positivement ou négativement. La dynamique qui s’opère ici est un système.
On voit bien ici que pour un élément donné (l’entreprise), il existe une multitude de systèmes.
Dans cette deuxième étape il est donc important de délimiter votre champ d’étude autrement dit de choisir là où le système commence et là où il s’arrête.
Étape 3 : Étudier le système
Maintenant que vous avez déterminé votre sujet et que vous avez délimité le système à étudier, il est temps de comprendre la façon dont celui-ci fonctionne.
Pour cela décomposez le système en plusieurs éléments et regardez la façon dont ces éléments interagissent ensemble.
Quelles sont les interconnexions? Qu’est-ce qui influence quoi ? Quels sont les forces qui régissent ce système ?
Si vous avez choisi une entreprise par exemple et que vous vous intéressez à son marché, listez les entreprises présentent sur celui-ci.
Quels sont les leaders ? Quels sont les concurrents directs et indirects ? Quel est leur positionnement ? Est-ce que certaines entreprises sont associées entre elles ? Existe-t-il des groupements d’entreprises ?
Toutes ces questions nécessitent très souvent des recherches. C’est en les faisant que vous réussirez à mettre en lumière le système et que vous comprendrez mieux les dynamiques qui le gouverne.
Étape 4 : Cartographier le système
Cartographier un système est le meilleur moyen de le comprendre. A mesure que vous l’étudiez, représentez-le sous forme de schéma, il vous sera ensuite bien plus facile de l’étudier.
Maintenant que vous connaissez les grandes étapes de l’approche systémique, je vais vous donner un exemple très concret d’application.
Un exemple d’approche systémique
Un de mes clients gère une plateforme de recrutement qui met en relation des recruteurs et des candidats.
L’autre jour il m’appelle et m’explique que beaucoup de candidats s’inscrivent sur son site mais qu’il peine à trouver des recruteurs. Cela pose problème parce que les candidats trouvent peu d’entreprises vers lesquelles envoyer leur candidature.
Quand il me dit cela, je visualise déjà un premier système dans ma tête. Je repense à Airbnb et je me dis qu’il fait face à une problématique similaire où l’offre doit s’équilibrer avec la demande pour que le système fonctionne.
Je demande alors à mon client toutes les stratégies et tactiques qu’il a mis en place jusqu’à ce jour pour trouver de nouvelles entreprises et éviter ainsi de lui proposer des idées qu’il aurait déjà essayées.
Une fois ces éléments en tête, j’applique les 4 étapes de l’approche systémique.
Etape 1 : Identifier le sujet à étudier
Ici mon sujet d’étude est le suivant :
Comment trouver plus d’entreprises qui recrutent ?
Étape 2 : Délimiter le système du sujet d’étude
Une entreprise qui recrute appartient à de nombreux systèmes. J’ai donc dû trouver celui que je jugeais le plus pertinent en fonction de ma problématique.
J’ai décidé de m’intéresser au réseau auquel les entreprises qui recrutent appartiennent autrement dit à l’ensemble des entreprises avec qui les recruteurs ont l’habitude de travailler.
Étape 3 : Étudier le système
J’ai listé tous les acteurs qui ont pour habitude de collaborer avec les recruteurs c’est-à-dire les salons de recrutement, les centres de formation, les organismes, les assurances, les comptables… et j’ai réfléchi à l’interconnexion entre chacun de ces acteurs.
Étape 4 : Cartographier le système
Pour avoir une meilleure compréhension du système, j’ai dessiné un schéma pour cartographier le réseau.
En ayant ce schéma sous les yeux j’ai eu une idée. Je me suis dis : pourquoi ne pas contacter les acteurs qui travaillent déjà avec les recruteurs pour leur demander de promouvoir la plateforme en échange d’une commission ?
J’ai soumis l’idée à mon client qui était séduit. Il a mis son équipe commerciale sur le coup et depuis ils ont réussi à trouver plusieurs entreprises partenaires qui les aident à trouver de nouveaux recruteurs. La plateforme est en bonne voie pour équilibrer l’offre et la demande.
Conclusion
L’approche systémique peut être intimidante au départ. Mais avec le temps et en suivant les quelques étapes que je vous ai données, vous serez capable de changer complètement votre façon de penser et de voir des choses que vous ne voyiez pas avant.
*Un grand merci à Leyla Acaroglu grâce à qui j’ai beaucoup appris sur l’approche systémique.
Notes :